Un bon début...
C’est l’histoire d’un professeur de dessin qui s’appelle Joann Sfar. À la demande de Madame la Ministre de la Culture, la direction des Beaux-Arts le réveille aux aurores afin de régler le problème...
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le 8 déc. 2018
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C’est l’histoire d’un professeur de dessin qui s’appelle Joann Sfar. À la demande de Madame la Ministre de la Culture, la direction des Beaux-Arts le réveille aux aurores afin de régler le problème du harcèlement sexuel à l’école… J’ai trouvé le sujet prometteur. Qui plus est, avec mes vingt années de peintre amateur, je suis tout émoustillé ! J’ai eu le bonheur d’avoir un prof formidable qui savait effacer les tabous pudibonds en parlant avec naturel de ce qu’ailleurs on cataloguerait de cru. Je suis donc tout ouïe.
Pour faire court, Joann Sfar est né en 1971 à Nice, c’est un auteur de bande dessinée, illustrateur, romancier et réalisateur français. Auteur de très nombreuses bandes dessinées, il est notamment connu pour ses séries Le Chat du rabbin, qu'il a ensuite adaptée au cinéma, et Donjon. Il a également illustré de nombreux ouvrages. Depuis 2010 et son film Gainsbourg, vie héroïque, il est également réalisateur. Depuis 2013, il s'est mis à l'écriture de romans.
Pour en revenir à Modèle vivant, Joann Sfar, que je ne connaissais que de loin, pour avoir parcouru quelques-unes de ses BD sans avoir retenu le nom de l’auteur, Joann Sfar donc, démarre fort, en mettant les pieds dans le plat et en assénant ses convictions : « Le livre est l’objet fétichiste ultime : on tourne la page, comme si on soulevait une jupe, sauf que le dévoilement ne vient jamais. Lire, c’est dévoiler l’objet du désir pour s’apercevoir que le voile est toujours là. Je crois qu’on ne le dit pas assez : les spécialités sexuelles ont pour principale fonction d’empêcher les gens de baiser. » Ou plus précisément, concernant le viol : « Oui, je sais que certains font semblant de considérer comme du consentement réfléchi l’attitude de l’actrice qui cède pour avoir un rôle. […] Je n’ai jamais rencontré une seule personne normale dans le monde du cinéma. Chacun a pour unique préoccupation sa carrière, son succès, son image, sa folie, ses angoisses. » Alors c’est vrai, il y a les réalisateurs qui demandent à prendre un verre… et qui essaie, pour voir. Il y a aussi les monstres, mais tout le monde les connait. Il y a aussi « le super actifs sexuels qui s’envoient vingt nanas pendant le tournage. Ce qu’on oublie de raconter, c’est que ça se bouscule pour le sucer. Parce que c’est une prise de pouvoir sur le tournage. » Et pour en revenir aux modèles qui posent en atelier « à force de vouloir tout aseptiser, on va finir par devoir se résoudre à tuer les modèles, puis à les faire poser dans du formol, pour n’avoir plus rien à leur reprocher. » (?!...)
Petit à petit, à coups d’anecdotes cocasses, l’auteur extrapole à l’art en général, puis à l’ensemble de la société, qui s’emploie à brider toute forme de créativité, voire de communication. Dans un monde régi par le politiquement correct, où l’on ne peut plus rien dire ni rien faire. Mais il finit par s’embrouiller les pinceaux et les fusains et à sombrer dans la bougonnerie et le galimatias qui l’éloigne de plus en plus du sujet entrainant l’ennui et l’irrésistible envie de passer à autre chose.
C’est ce que j’ai fait !
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le 8 déc. 2018
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