Vous souvenez-vous de cette rentrée littéraire, quand un nouveau des petits livres iconoclastes de la micro-maison d’édition Monstograph a fait polémique sur toutes les ondes, papiers et réseaux ? Il s’agissait du court pamphlet de Pauline Harmange, Moi, les hommes, je les déteste, depuis réédité au Seuil.
Au mois d’août 2020, le texte est publié dans sa couverture violette. On peut le commander sur le site internet de Monstograph en édition papier ou numérique, faire la demande d’un PDF à bas prix pour se le procurer si on a un budget limité ou encore le trouver dans quelques librairies militantes. Cela reste assez confidentiel, mais le titre atterrit sur la table d’un gratte-papier du Ministère de l’égalité hommes-femmes, qui s’inquiète du sexisme de cet éloge de la misandrie et dépose une motion de censure, qui fait le buzz, et fait exploser les ventes du petit essai.
Il me plaît d’imaginer que ce gratte-papier n’aurait jamais signé un telle condamnation, s’il avait seulement lu le court ouvrage (90 pages). En effet, la haine des hommes affichée en titre et assumée par l’autrice se présente plutôt comme un rempart de protection, "un principe de précaution", une défense à la violence masculine, individuelle mais surtout systémique. Ce choix de la misandrie est maintes fois justifié par des statistiques solides dans tous les domaines et s’appuie sur des théories féministes maintes fois démontrées depuis Simone de Beauvoir et les féministes américaines. Le ton est provocateur, bien sûr, mais parce qu’il appelle réactions, prises de position, réflexions.
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