Première page... Un choc... Je continue... ça pue le talent... La connerie parfois un peu aussi... Tu es brillant Ferdinand, et dans le même temps, aussi chiant qu'un jour de pluie à Knokke le zout. C'est pas possible de lire ton livre d'une traite...Au bout de cinquante pages d’affilée, j'ai juste envie de te la faire manger ta petite musique... J'ai jamais beaucoup aimé ceux qui s'écoutent parler ou qui s'écoutent écrire...On écrit jamais uniquement pour soi Ferdinand! Mais on y revient tout de même à ton bouquin et à ta "sale" prose entachée de moments de lumière... Toujours... Au milieu de la boue, de la lie que tu convoques sur tes pages, au milieu de ton style qui par moment m'agace horriblement, à m'en faire grincer les dents, on tombe sur des trucs magnifiques... Après tout c'est normal, il faut toujours un peu de fumier quand on veut que ça pousse... Et t'en es un beau de fumier, hein Ferdinand!... Mais ça n'a aucune importance...C'est parfois bien beau tout ce laid que tu écris... ça touche le coeur plus que l'esprit...La preuve que t'es moins mauvais et méchant que tu veux nous le faire croire...Moins désespéré que tu veux le laisser entendre... Tu te trahis par moment... On sent l'humanité du type qui a quand même choisi de devenir médecin, qui a choisi une profession ou il pouvait encore plus s'enfoncer dans l'humain...Jusqu’a la nausée... Parce qu'en fait tu aimes les hommes Ferdinand! Tu les aimes au point que tu préfères patauger dans leurs merdes que de t'en éloigner... Tu as le désespoir de ceux qui espèrent trop... Si je devais te résumer, en dehors de la première page de ton bouquin qui montre les meilleures parties de ton coté sombre, j'utiliserais cette phrase que tu as du écrire dans un moment d'oubli, et qui résume un peu tout ce que je viens de t'écrire : " Les malheurs, ça se fatigue aussi...".
On se reverra Ferdinand, mais pas tout de suite... Parce que figure toi que toi aussi parfois, tu me fatigues...