Je ne sais jamais trop comment aborder l'œuvre de Céline, ce dernier m'apparait toujours comme étant à la fois un bon pote, un grand maitre et un vieux fou. Il est là à m'embobiner, à me charmer, me fasciner et non, pas une seconde je n'essaye de lui résister. Céline c'est mon Père Castor. Il a juste une grosse paire de couilles qui sent fort le souffre.

L'enfance et la jeunesse de Céline deviennent un tourbillon grotesque, une histoire sans queue ni tête, mais pourvue d'un corps majestueux. Avec lui je n'essaye pas démêler le vrai du faux parce que je m'en fous, ce qui m'intéresse c'est son style. Et son style, bah il déferle, il s'insinue, il tape finement dans le gras... Une ordure ciselée par un orfèvre.

Un suspens se créé, mais pas un truc ordinaire, non ! C'est un suspens des mots, ce n'est pas « qu'est ce qu'il va encore me raconter ? », mais bien « comment il va me le raconter ? ». Tout ça dans une langue qui rappelle encore une fois que la gouaille des rappeurs, elle a bien 70 ans de retard.
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le 1 avr. 2012

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