Je tenais - avant toute chose - à remercier Babelio et son partenaire audible.fr pour m’avoir permis d’écouter cette pièce de théâtre. Si lire une pièce de théâtre n’est pas forcément ce que je préfère, l’écouter est une expérience très agréable! J’ai beaucoup apprécié les différents acteurs qui donnent le ton aux protagonistes : ils donnent à la pièce une dimension tangible, et on ressent, à travers leur voix et leurs intonations toutes les émotions qui agitent les personnages. Je n’avais plus qu’à fermer les yeux… et m’imaginer la scène.
Cette expérience auditive m’a énormément plu - et je pense qu’écouter plutôt que lire une pièce de théâtre est une très bonne alternative! Je pense tout de même voir la pièce avec Dustin Hoffman, puisque la mise en scène et le jeu des comédiens restent importants en théâtre.
Je ne me serai sans doute jamais attardée sur Death of a salesman si ce n’était pas pour les cours (en septembre, j’entame une année de prépa en lettres - alors j’ai une montagne de livres à lire pendant l’été), mais je ne regrette pas de l’avoir lu! Arthur Miller est un dramaturge qui aborde dans ses pièces des sujets très intéressants - de quoi nous faire réfléchir!
Dans Death of a salesman ou Mort d’un commis voyageur (le titre en français), Arthur Miller met en scène une famille divisée dans une Amérique des années 40. On est très vite emportée par cette pièce qui nous décrit les tares de la société consommation dans laquelle nous vivant. On découvre le passé et le présent de cette famille pour qui le rêve américain ne s’est pas si bien déroulé….
C’est une société sans fard que nous présente l’auteur, une société de consommation, de vente où seul compte la rentabilité, le profit. L’argent reste donc au premier plan tout au long de la pièce - au détriment de l’individu qui se retrouve écrasé par cette société. La définition de la réussite pour Willy, mais aussi pour toute la société de l’époque, fait froid dans le dos. On ne pense le succès qu’en termes économiques ou matériels : la réussite équivaut au nombre de chiffres dans le salaire, et non pas à l’épanouissement, au bonheur, à la vie familiale, etc…
On se rend vite compte que les thèmes que dénoncent Arthur Miller sont toujours d’actualités. En effet, les mentalités n’ont guère évolué puisqu’on sera toujours plus fier d’avoir comme fils/fille un docteur plutôt qu’un artiste (ceci est une généralité, bien sur).
On s’attache vite à Willy, ce vieil homme, ce chef de famille. Pourtant on voit tout aussi vite ses failles : sa peur l’échec, sa volonté de réussite pour lui et pour ses fils, la pression qu’il met sur Billy notamment. On ressent toute sa frustration, mais surtout sa peur de vieillir, d’échouer… Tout au long de la pièce, on oscille entre compassion et colère envers ce vieil homme que la société finira par tuer.
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