Heureux les amnésiques, car le passé est souffrance.
Nagasaki est un petit roman d'une centaine de pages d'Eric Faye qui relate un fait divers rapporté par plusieurs journaux japonais en mai 2008.
Le livre se divise en deux parties distinctes. La première se repose sur toute la phase où l'on découvre le vieil homme (sa maison, sa vie, son boulot) et le mystère qui peut à peut s'immisce dans sa vie jusqu'à l'empêcher de penser à autre chose et qui le pousse à agir.
La deuxième partie débute lors de la résolution du mystère et permet alors de rentrer plus profondément dans les sentiments, le mental et les questions que se posent les protagonistes de l'histoire.
Même si on peut à première vue reprocher à Eric Faye d'avoir utilisé une histoire réelle (et donc de ne pas inventer), la façon dont il déploie les mots pour évoquer les ressentis et la réaction des personnes est juste incroyable. C'est très simple à lire et pourtant ça fourmille de petites phrases percutantes qui mêlent à tour de rôle des sujets forts comme la vieillesse, la solitude, le constat d'une vie qui se termine, l'attachement aux racines de son enfance, etc.
Nagasaki est à lire, entre deux gros romans, pour se détendre tout en ne perdant pas de vue ce qui nous attend tous : la confrontation avec une solitude liée à la vieillesse et à l'évolution de notre monde (les époques, les guerres, les gouvernements, etc.).
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