Ce roman sur la Turquie écartelée entre ses aspirations de tradition et de modernité, sur ses libertés rognées, s'avère, en effet, très poétique, sensible, et aussi est-il difficile de rester indifférent au contexte et au charme de ce livre. Sur le fond et en partie sur la forme, je l'ai apprécié.
Mais cette tristesse, liée à la mélancolie, cette langueur, et ces longueurs, du même coup, subséquentes à ces aspects, rend cette lecture bien amère, et parfois décourageante ; aussi faut-il se souvenir que cette oeuvre est conçue comme un appel à l'ouverture des libertés d'expression, d'opinion, de tolérance, religieuse certes mais pas seulement.
Il reste assez beau, malgré un excès dans les effets donnés à la psychologie du personnage principale, qui incitent à des longueurs, sans doute excessives, d'autant plus que ce livre s'avère mélancolique par nature, bien que romantique à sa manière.
C'est un livre important, avec des qualités.