Si une chose est juste dans ce livre, c’est le titre, car la question de ce roman est bel et bien comment entrer dans la norme. Normes du lycée, normes de la fac, description d'un monde plus normatif que jamais. On peut vraiment se demander à quoi a pu servir mai 68, etc. Si c'est pour en arriver là : l'apogée de la norme, le jugement permanent, la liberté individuelle entravée par l'avis des autres. Au lycée en être encore à faire passer le "quand dira-t-on" avant ses sentiments, c'est une attitude tellement anachronique qu'a un moment, je me suis demandée si cette histoire ne se passait pas dans les années 50. Et encore, il y avait plus de passion, de vie et d'ardeur dans "Rebel whitout a cause" ou dans "Splendeur in the grass" que dans ce livre ou les personnes subissent au lieu de tenter de prendre leur vie en main.
Si je le compare avec des films, c’est que du point de vue formelle ce roman ressemble plus à un scénario qu' à autre chose. Il a d'ailleurs été transformé en série.
Il faudrait lui dire quand même à l'écrivaine, que le mode "passe moi le sel" ce n'est pas de la littérature.
Aussi, elle semble découvrir que l'amour, c’est une forme d'emprise, mais attention, seulement pour la fille, le garçon lui ne serait pas sujet à ce phénomène malgré tout ce qu'il fait pour elle tout au long du récit...
Il est vrai que de nos jours sortir ce mot à plusieurs reprises dans les dernières pages d'un roman, ça aide. Ce serait peut-être un peu moins vendeur si la notion était accompagnée de subtilités.
Bref, je n'ai pas aimé et j'en suis désolée.
Vivement le prochain roman de Victor Blanc, lui au moins il a de l'ambition pour son art.