Nouvelle traduction basée sur la version russe de 1988. Il faut le préciser car il paraît que cette traduction est la plus fidèle à l'originale. Un écrit brouillon, un texte à trou qui est censé refléter l'esprit du narrateur : au début pratiquement sans réflexion, et par la suite complètement perdu. L'univers dans lequel se déroule le roman est flou. Les formes, les couleurs et les matières parsèment les pages. On ne peut se représenter ce monde. J'ai eu l'impression de me retrouver dans le
rêve d'Alice, une Alice communiste me laissant des trous géants dans l'histoire. Je n'ai pas aimé la lecture, pas du tout.
Et si j'écris une critique, c'est pour me rappeler ce sentiment. Je n'ai pas envie de penser dans quelques mois, voire quelques semaines : "Il était quand même pas mal ce livre, décrivant l'enfer de la pensée unique, décrivant des êtres n'ayant pas consciences d'eux-mêmes, réduits à des moins qu'humains car perdant leur autonomie et ce qui fait d'eux des êtres à part entière : leur animalité et leur réflexion sur leur animalité."
Ceux ayant un peu plus de culture, connaissant mieux cette période de l'histoire, pourront m'avancer qu'il y a beaucoup plus de choses, que chaque page est une allégorie et que le livre, aussi dérangeant peut-il être (Mais un livre ne doit-il pas être dérangeant m'avanceraient-ils peut-être?), est dans son tout un chef d'oeuvre.
Soit. Je le redis. Je n'ai pas aimé. Et ce roman ne m'a pas fait plus avancer dans ma réflexion quant à la place de l'homme dans la société, quant à ses devoirs et ses droits, quant à la dualité nature/civilisation. Voilà