Nous sommes tous des Playmobiles par Babalou
Avec un titre pareil, on ne peut pas le louper. Auteur belge, en plus, dont j'avais plutôt entendu du bien. Ca fait déjà deux petits plus. Au final, les nouvelles de ce recueil se révèlent assez inégales. Elles ont toutes en commun d'être piquantes, voire carrément féroces pour certaines, et de se dérouler à Bruxelles. Les sujets sont hétéroclites, mais le style d'Ancion reste pour chacune mordant, un peu acerbe, très ironique, ce qui relève nettement certaines histoires qui auraient pu être un peu plates.
Dans l'ensemble, on le sent assez détaché de ce qu'il raconte, et ça dessert un peu ses histoires, mais il est parfois capable d'émotion (son passage sur les travailleurs clandestins m'a fait monter les larmes aux yeux en quelques lignes).
Même si ce n'est pas l'oeuvre de l'année, on ressent un plaisir particulier à lire des histoires qui se passent dans sa propre ville. Et à se demander, en passant devant les bouquinistes du Boulevard Anspach, s'il n'y a pas un vieil académicien qui se fait tabasser à coups de dictionnaires, à l'étage.