J'aime beaucoup les recueils de nouvelles. C'est surement pour cela que j'ai été plutôt critique avec cet ouvrage de Salinger.
A vrai dire, j'ai presque toujours un recueil de nouvelles en cours de lecture, en parallèle aux romans. J'aime mélanger les genres, m'immiscer dans plusieurs histoires à la fois, et prendre un peu de recul par rapport aux différentes lectures en cours.
Dans ses Nouvelles, Salinger nous offre neuf histoires dont le style peut aisément faire penser aux nouvelles de Boris Vian. Un parallèle bien flatteur... mais c'est ce qui m'a sauté aux yeux devant l'absurdité de certaines intrigues, de certaines chutes. C'est ce point que j'ai préféré, tout comme j'avais adoré les nouvelles de Vian. Le parallèle, néanmoins, s'arrête ici.
Le niveau d'ensemble est, selon moi, très aléatoire. Autant les nouvelles L'époque bleue de Daumier-Smith (relatant l'histoire touchante d'un peintre entretenant une relation épistolaire avec une bonne sœur) et Teddy (un petit garçon bien intelligent pour son âge – serait-ce légèrement autobiographique ?) m'ont bien plu, certainement parce que j'ai beaucoup plus accroché aux personnages, autant certaines nouvelles m'ont paru fades. On se demande parfois où Salinger veut en venir.
Ce n'est peut-être pas un recueil que je conserverai sur ma table de chevet et je ne peux mettre autre chose que la moyenne. Mais j'ai tout de même passé un bon moment avec les personnages de J.D. Salinger, certains plus que d'autres, et je cornerais bien à loisir quelques pages du recueil, les seules qu'il me prendrais de lire à nouveau.