J'avais aimé le premier succès de Michel Bussi, "Un avion sans elle", je reste plus circonspect face à ce "Nymphéas noirs", qui s'apparente certes à un exercice de style de haut vol, avec son dénouement impressionnant, mais dont le récit se traîne avant de parvenir à ce final ingénieux.
Les personnages ne sont guère attachants, l'intrigue avance lentement, et Bussi frôle parfois la malhonnêteté intellectuelle en tissant sa toile.
Heureusement, on peut se raccrocher à l'univers normand de Claude Monet, et il faut reconnaître que l'écriture de Bussi apparaît en accord avec son sujet, dessinant son tableau par petites touches, tel un peintre impressionniste.
Si vous parvenez sans dommage aux cinquante dernières pages, vous vous délecterez de l'issue de l'enquête, en appréciant les indices disséminés par l'auteur, parfois brillamment.