Décidément, l’exposition « Normandie impressionniste » aura inspiré les auteurs ! Normal que Michel Bussi se soit penché sur la question.
L’histoire se passe à Giverny, petit village où tout le monde se connaît, maintenu dans l’état où Monet l’a connu : même les peupliers vont être abattus car ils font de l’ombre au célèbre jardin !
Un médecin réputé, habitant de Giverny, est retrouvé mort au bord du ru qui alimente le bassin aux nymphéas.
Un jeune et séduisant policier, fraîchement arrivé, mène l’enquête. Il interroge beaucoup la très jolie institutrice, dont le mari jaloux est soupçonné. Elle côtoyait le médecin ; fait-elle partie de ses nombreuses maîtresses ?
On cherche aussi du côté du trafic de tableaux : le médecin était un amateur éclairé. D’autre part, il y aurait peut-être des œuvres de Monet restées cachées quelque part, notamment les « nymphéas noirs », dernière œuvre de l’artiste, dont on ne sait même pas s’il les a réellement peints.
Il est aussi question d’une fondation dont le rôle est de protéger, prospecter et promouvoir les œuvres de Monet et qui organise un concours de peinture pour les enfants: la jeune Fanette, 11 ans, serait bien capable de gagner et de partir aux USA pour un stage de peinture.
Témoin insoupçonnable de tout ce qui se passe : la « sorcière » du moulin de Chènevière, une vielle femme qui épie tout le monde du haut de la tour de son domicile. Est-elle seulement témoin : elle est au courant de beaucoup de choses…
Intrigue bien ficelée, suspense, fausses pistes, rebondissements…
La description de Giverny déclenche à la fois l’envie d’y aller et l’horreur de faire partie de la foule qui s’y précipite. En tout cas, tout comme « Intrigue à Giverny », ce livre met en évidence le rayonnement international de Claude Monet et sa place de maître des Impressionnistes, alors qu’en France, ce rôle lui est parfois contesté.
Quelques incohérences tout de même :
Après coup, on voit bien que l’auteur a voulu nous embrouiller pour nous maintenir sur de fausses pistes.