"Elle glissa au loin comme une vague, seulement plus belle que les autres"
La première chose, c'est la mer. Insaisissable, bleue et fluide, immense et agitée, sans début et sans fin. La mer comme on ne l'a jamais décrite.
La première chose, c'est la mer, la deuxième chose, c'est la Pension Almayer. La Pension du bout du monde, sur une langue de temps entre terre et mer, où vivent des fantômes, meurent des hommes et s'éveillent des désirs.
La première chose, c'est la mer, la deuxième chose, c'est la Pension Almayer, la troisième chose, c'est eux. Savigny et sa folie, Bartlebloom et Plasson, les deux pièces du puzzle, Elisewin la douceur de l'entrevivre, le Père Pluche et ses prières, Dira, Dood, Dol, Ann et eux tous qui forment un ballet muet sur cette plage perdue au milieu des brumes du temps.
La première chose, c'est la mer, la deuxième chose, c'est la Pension Almayer, la troisième chose, c'est eux, la quatrième chose, c'est la beauté. La beauté de Baricco, sa douceur de plume, ses mots ronds et violents à la fois, et la beauté de la mer en nous, après avoir refermé ce livre.
La mer. La Pension Almayer. Eux. La beauté.
Il n'en faut pas plus pour écrire une merveille.