Michèle est une femme mûre. Séparée de son mari et mère d’un fils ingrat qui a besoin d’elle que pour se porter caution d’un appartement. Sa grossesse a été un véritable calvaire et si elle était de nouveau tombée enceinte, elle se serait ouvert le ventre. Bien entendu, elle a dit tout cela à son fils (qui a dû apprécier).
Michèle vient de se faire violer. Elle ne se souvient plus vraiment de l’acte lui-même. Juste qu’elle s’est fait sodomiser – et qu’elle a un peu saigné, n’ayant pas une grande habitude de cette pratique (dommage : l’entrainement, il n’y a que ça de vrai). Elle ne se ressent pas plus que ça de son agression. Tout juste si on remarque qu’elle est un peu moins à l’aise qu’à l’accoutumé. Elle ne va tout de même pas pleurer, non ? (Et moi qui croyais que le viol était un traumatisme sans nom : on m’aurait donc menti ?) Une inquiétude tout de même : son violeur lui a envoyé un SMS pour lui dire qu’il l’avait trouvé bien étroite pour une femme de son âge (et mufle avec ça). Et ce détail ne cesse de tourmenter Michèle qui s’en ouvre à son ex-mari : a-t-il constaté la même chose ? Une femme aux réactions pour le moins curieuses…
J’avoue avoir craqué quand l’amant de cette dernière (le mari de sa meilleure copine : madame a une curieuse conception de l’amitié) la sollicite (sexuellement cela va sans dire). Mais bien sûr madame n’a pas vraiment la tête à la bagatelle (on imagine…) et lui avoue être indisposée. « Et si je mets un préservatif ? » demande l’amant qui se méprend sur la nature de l’indisposition…
Tout ça en 35 pages : bien chargé le roman ! Trop, beaucoup trop pour moi. Un bouquin que j’ai donc envoyé valdinguer et qui n’a pas été rattrapé par l’écriture alerte de l’auteur qui aurait pu me séduire sur un autre thème. Et il paraît que « Oh… » est du Djian pur jus. Ce premier opus du monsieur sera donc également mon dernier !