Michèle se réveille sur le sol de sa maison, elle vient de subir un viol, une agression rapide, singulière qu’elle va cacher à son entourage comme si rien ne s’était passé.
Mais petit à petit, elle va sombrer, plongeant dans les méandres de son être, percutant son quotidien et sa vie comme une bille de flipper un peu folle.
Son existence va forcément être changée par ce qu’elle a vécu, même si elle refuse de le reconnaitre, mais sombrera-t-elle dans la folie ou saura t’elle refaire surface.
« Trois petits mois dans la vie d’une femme » pourrait être le sous-titre de ce roman très particulier. Déjà le style, télégraphique, rapide, sans palabres. Les phrases sont courtes, comme les pensées de Michèle.
On a l’impression délire en elle, et de se laisser entrainer dans sa spirale comme un voyeur un peu malsain, sans vraiment avoir envie de lui tendre la main pour la sortir de là.
L’histoire se compose de dizaines de fils tous plus ou moins imbriqués les uns dans les autres. Les personnages papillonnent, se croisent, se mélangent, se transforment et en quelques semaines à peine on voit des vies basculer à foison.
Un roman qui ne laisse pas indifférent, et à plusieurs titres. Tout d’abord il est rare de voir un auteur prendre le parti de faire de son héroïne une survivante à une telle épreuve que celle que subit Michèle au début du roman.
Très vite elle transcende son statut de victime, elle se relève et décide comme pour sa vie de prendre les choses en main.
Un roman qui surprend jusqu’au bout. Une histoire qui laisse une impression bizarre. Comme si on prenait conscience que la vie est aussi folle aussi tourbillonnante que dans le roman mais qu’on n’en a pas conscience parce qu’on ne prend pas le temps du recul.
Un roman qu’on aime ou qu’on déteste je pense. Le style en est vraiment particulier, et soit on arrive à accrocher soit on doit se trouver entrainé de force ce qui ne permet pas je pense d’apprécier les méandres complexes qui nous sont jetés en pâture.