Oncle Vania se dinstingue selon moi, des autres œuvres écrites par le maître du théâtre, Tchekhov. Abordant des thèmes universaux et intemporels qui restent caractéristiques de ses œuvres, Tchekhov aborde cependant une nouvelle vision de ses personnages qui nous paraissent plus proche de notre nature humaine, plus proche de notre véritable essence. La vie, si belle, est bien loin d'être idyllique, l'ennui permanent ronge notre jeunesse et notre vieillesse certaine est teintée de regrets et de remords d'être passé à côté de l'insaisissable, l'insatisfaction permanente liée à l'impermanence continuelle : en un mot, une vie de misère ou seul la miséricorde de Dieu nous mènera au repos éternel, loin de toute vacuité et de toute souffrance.
"Nous nous reposerons! Nous écouterons les anges, nous verrons le ciel parsemé de diamants, nous verrons le mal terrestre, toutes nos souffrances se fondre dans la miséricorde qui emplira le monde, et notre vie deviendra calme, tendre, douce, comme une caresse. J'y crois, j'y crois..."
Il nous dépeint des êtres humains avides, qui, par appât du gain, par soif de vie, détruisent les richesses naturelles que mère nature nous offre, sans jamais influer vie en retour, appauvrissant plantations et animaux, détruisant toute force vitale, y compris la leur.
"L'homme est doué de raison et de force créatrice pour accroître ce qu'il a reçu, mais jusqu'à présent il ne crée pas, il détruit."
C'est une pièce de théâtre touchante et, comme à son habitude, très humaine que nous livre ici Tchekhov, un petit bijoux qui se distingue cependant de ses œuvres précédentes.