Les relations sociales, le mariage et les tourments amoureux du point de vue féminin, sont les sujets de ce livre rédigé à partir de 1796 et édité pour la première fois en 1813.
Dans les sentiments d’Elizabeth BENNET (l’héroïne), on assiste à un chassé-croisé entre deux prétendants : George WICKHAM et Fitzwilliam DARCY. Ainsi Jane AUSTEN nous met en garde contre les premières impressions ; Premières Impressions étant d’ailleurs le titre initial du roman.
L’auteure britannique a une écriture dense où chaque phrase a un sens, une prose riche, élégante et précise, non dénuée d’humour. C’est un vrai plaisir de la lire. Ne soyez pas rebuté par le thème de ce livre, il s’agit ici d’une véritable aventure psychologique où rebondissements et suspense (jusqu’à la fin) sont au rendez-vous.
J’ajouterai que la conception et les codes du mariage exposés dans Orgueil et Préjugés existent encore aujourd’hui, notamment en France dans certains milieux tradi-cathos.
Personnellement, j’ai lu l’édition de Pierre GOUBERT (Folio classique) qui me paraît complète : outre la traduction du texte original, on y trouve une préface de 32 pages, des notes qui nous éclairent sur certaines subtilités propres à l’époque, une chronologie de la vie et de l’œuvre de Jane AUSTEN, une notice sur les différentes éditions, les adaptations et les traductions, ainsi qu’une bibliographie.
[critique rédigée en 2011]