Une écriture déroutante. Privée de toute une ponctuation. Comme si, intériorisés par le narrateur, le "fameux Sacha", les dialogues, les questionnements et les émotions n'avaient plus d'autre consistance que celle de son entretien avec lui-même.
Une improbable histoire d'amour et d'amitié aussi, un triangle amoureux bien éloigné des clichés habituels.
Une cartographie poétique de la France.
Un roman riche de références, littéraires certes mais aussi cinématographiques, musicales... que Sylvain Prudhomme sème comme de petits cailloux pour nous amener à diverses interprétations sur son narrateur comme sur son "autostoppeur".
Un mystère aussi : qui est cet autostoppeur dont on n'apprend jamais le nom mais qui envahit chaque ligne, fort de son absence plus que de sa présence?
Un hymne à la liberté. D'aimer, de rester, de partir. Une invitation à vivre.
"Par les routes" est tout cela à la fois.
Un très beau roman ( les lycéens ne s'y trompent jamais ), envoûtant et émouvant, qui parle à notre coeur, y résonne longtemps.