N'auront de cesse d'être réemployées dans l'arène populaire les Pensées de Marc-Aurèle, où quand chaque disciple du développement-personnel-cratie s'identifie à un empereur-philosophe.
Si les réflexions formulent une sagesse simple, il faut admettre que leur lecture devrait porter sur la compréhension de la psyché d'un personnage (c'est son journal intime, écrit "au jour le jour"), dans un soucis peut-être d'Histoire, que d'une véritable quête de transposition de bonnes mœurs, qui n'aboutirait qu'à une interprétation grotesque et arrangeante, in extenso travestir les percepts associés, sortis hors de contexte, calqués de force à deux millénaires d'intervalle.
Et, certes il en demeure des intérêts universels intemporels, des formulations clairvoyantes, mais résumable aux principes stoïciens de base, ceux-là que l'on retrouve appliqués, répétés, remâchés et parfois entre deux passages dont la traduction n'a a priori pas assuré leur compréhensibilité.
Par Pareto 99,9/0,1 :
Rappelons-nous que nous mourrons, que nos adversaires n'en sont pas dans l'absolu, inutile de se plaindre, accepter, etc. Saupoudrés d'un avant-gardisme agnostique et matérialiste.
Un autre empereur en quête (peut-être moins stoïque?) s'exclamait « c'est loin mais c'est beau », le lecteur un tantinet familiarisé du stoïcisme conclura « c'est bien mais c'est long ».