“Poupées de bambou” est un livre de Tsutomu Mizukami publié aux éditions “Philippe Picquier”. Les romans japonais ont une atmosphère particulière et ce livre ne fait pas exception à la règle. Étant rarement déçu par les livres de l’édition “Philippe Picquier” je me suis laissé tenté par ce livre d’un peu plus de 200 pages.
Ce livre nous transporte dans un Japon traditionnel du début du XXème siècle et plus précisément dans un petit village : Takekami, perdu dans les vallées et montagnes japonaises. Les villageois de ce village ont, dans le but de développer leurs économies, commencé à développer une activité annexe, la pousse et le travail du bambou. Un de ces villageois devient maître dans ce domaine, Kisaemon. Cet artisan de très petite taille, vit et dort pour ce qui semble être ses deux amours, sa bambouseraie et son fils Kisuke. A sa mort, il lègue à son fils son métier, ses particularités physique et son amour du bambou. Quelque temps après la mort de son père, Kisuke s’apercevra que son père avait peut être un autre amour en faisant la connaissance d’une jeune femme d'une trentaine d'années, d'une beauté éclatante, Tamae, une prostituée qui a connu son père et qui s’est vu offrir une superbe poupée en bambou. Au fur et à mesure, Tamae deviendra une véritable muse pour Kisuke qui connaîtra la richesse et la célébrité grâce à sa nouvelle activité de création de poupées en bambou. Je vous laisse découvrir l’histoire de cette rencontre et des conséquences qu’elle aura sur ces deux individualités liées par ces poupées de bambou.
Au niveau de ce que j’ai apprécié dans ce roman, je dirais tout d’abord l’atmosphère vraiment mystique de cette bambouseraie et la relation d’amour platonique tout en tendresse et en pureté entre Tamae et Kisuke. Comme souvent avec les auteurs japonais, Tsutomu Mizukami a un style simple, poétique, ce roman est donc facile à lire et les pages s’enchaînent au rythme des saisons. Pour finir, on ne peut pas dire que j’ai apprécié mais j’ai trouvé intéressant tout le traitement psychologique et la pression ressentie par Tamae suite aux évènements qu’elle subit, j’ai ressenti toute la pression et l’incertitude de cette femme.
En bref, ce roman a été une lecture agréable qui ne sera certainement pas dans mes meilleurs livres de l’année mais qui a le mérite de se lire rapidement et de ne pas m’avoir fait lutter pour le terminer. Mizukami Tsutomu est un auteur à découvrir et il me tarde de découvrir “Le temple des oies sauvages” du même auteur, également aux éditions Picquier.