A trop vouloir faire rire, il épuise...
Pourquoi j'ai mangé mon père, c'est un petit bijou d'absurde appliqué à la préhistoire, époque bénie où le génie de l'homme éclot et lui permet de s'élever au delà de son simple statut d'animal affublé de pouces préempteurs.
Si le titre est une formidable accroche pour te pousser à lire le livre (ainsi qu'une morale tout à fait saisissante au final), il n'est finalement que prétexte à lire le pourquoi du comment d'une succession d'histoires concernant les inventions de cette famille...
Je ne spoilerai donc pas, pas même sur la moindre invention, je vous laisse découvrir.
On parle d'un livre hilarant. Il fait sourire, oui, des sourires francs, non retenus. Puis la gymnastique faciale et la tension zygomaticale devient épuisante, et on renonce à sourire à cette succession de gags qui semblent vouloir donner dans la surenchère. On continue alors sa lecture, pour se distraire, mais sans rechercher ce magistral fou rire annoncé.
Reste que ce livre contient la meilleure illustration de la pensée écologique : un oncle taciturne qui refuse ce progrès nauséabond et destructeur, clame son désir de continuer à vivre dans les arbres... Mais se ramène toujours au coin du feu car finalement, vivre nu dans la forêt à manger des herbes et de la viande crue, ça devient lassant...