Kant propose une définition éclairante de ce que sont les Lumières, ainsi qu’une réflexion intéressante sur la façon dont s’articulent liberté privée et liberté publique, ou en d’autres termes, sur la façon dont l’efficacité administrative de l’État peut s’accommoder de la liberté d’expression. Par contre, quand il s’agit d’aborder le paradoxe dérangeant du despotisme éclairé, le texte se montre d’une grande flagornerie envers Frédéric II. C’est ce qui m’a le plus étonné dans ce court essai : auparavant, je n’aurais pas imaginé l’ermite de Königsberg en courtisan !