Par delà le mien et le bal
Bon forcément avec un titre comme ça, une question s'impose : et maintenant qu'il n'est plus nietzschéen, il est devenu quoi Alex ? Alors au choix : gnangnan, plat, moralisateur, ennuyeux, cliché, nombriliste mou, sirupeux, faussement profond... en gros ça pourrait s'appeler "Depuis que j'ai découvert Luc Ferry, je n'ai plus de soucis".
Je crois que ma scène préférée reste quand même celle où Alex après avoir roulé un palot à un mec sur son lit pendant 45 minutes lui balance : "nan mais lâche-moi, je kiffe pas les pédés, les hommes ça m'attire pas", bien que celle où il va voir sa petite amie leucémique à l'hôpital et qu'il se tape une parano sur l'infirmier soit sympa.
Bon, pour tout ceux qui n'atteindront pas le dernier chapitre, je me sens obligé de résumer les auto-justifications de l'auteur, soulagé d'être rentré dans le rang maintenant qu'il a trente ans (on ne sait jamais, hein, si parmi vous il y avait des nietzschéens pas encore repentis) : "je préfère me fader une femme, des enfants et un boulot à l'université, que finir extrême-droite comme mon ex avec qui je n'ai jamais couché (j'aime pas les pédés je vous dis) ou comme mon meilleur ami qui, payant pour sa déviance philosophique (il me forçait à insulter les curés pendant leurs sermons et à pisser dans les bénitiers) désormais bouffe des antidépresseurs en guise de smarties, quand il n'est pas en HP pour le week end. "
Pauvre Friedrich, tu n'en méritais pas tant !