D'emblée je n'adhère absolument pas au style, encore faut-il considérer qu'écrire si pauvrement est un genre. Cependant, ce vide stylistique est complémentaire des lecteurs que visent John Green : des adolescents peu exigeant ou des adultes à la recherche de légèreté. Toutefois, ce néant a des prétentions, en effet, les différentes références littéraires tentent de donner un fond et de jeter de la poudre aux yeux aux lecteurs qui eux, auront la triste impression d'avoir lu quelque chose d'intelligent.
Mais putain, ce livre est écrit avec les pieds, j'ai déjà lu des fan-fictions sur internet bien mieux écrites.
Ensuite, l'histoire en elle même aurait pu être agréable à lire sauf si tout n'avait pas été si prévisible. Découper en deux parties, un avant, un après, mais dès les premières pages, il est difficile de ne pas savoir ce qui rythmera l'après.
En outre, le plus gros points faibles de ce livre sont ses personnages qui sont d'un clichés, vraiment gênant par moment. Par exemple, Miles aka Le Gros, adolescent incompris, passionné de biographies (oui puisqu'il vit à travers la vie des autres sans jamais vivre la sienne...) qui se sentira finalement accepté par le monde, la société, après s'être fait des amis à Culver Creek (PAR LE POUVOIR DE L'ARC EN CIEL ! )
Mais l'archétype même du personnage cliché est Alaska :
ayant perdu sa mère, elle se sent cruellement coupable de ne pas avoir appelé les secours ainsi
, elle se sent perdue dans son labyrinthe de souffrance. Ce vécu a donc fait d'Alaska une jeune fille qui "fume pour mourir."
A mon sens, ce livre est de la littérature bas de gamme qui tente de se rendre intelligent avec quelques citations philosophiques, littéraires tout en essayant d'apporter une pseudo profondeur aux personnages.
Je serais ravie de converser avec quelqu'un qui s'oppose à cette critique parce que vraiment, je me heurte à une profonde incompréhension face à toutes les éloges que suscitent ce livre.