Neuvième roman de Kennedy, "Quitter le monde" raconte le destin brisé de Jane Howard, qui connaîtra de nombreux malheurs en dépit de sa réussite brillante, tant à Harvard que dans la haute finance, et même dans un rôle de détective amateur!
Cette dernière partie en forme de thriller paraît un peu artificielle, source de rédemption finale, et on peut à ce titre établir un parallèle avec "Les désarrois de Ned Allen", qui présente des similitudes dans sa structure narrative et dans sa dénonciation du capitalisme et de l'argent-roi.
Kennedy écrit comme toujours à la première personne, ce qui permet une identification très forte à l'héroïne ; le romancier américain se glisse en effet aisément dans la peau d'un personnage féminin, comme il le faisait déjà dans "Une relation particulière", "Les charmes discrets de la vie conjugale", ou encore "La poursuite du bonheur".
"Quitter le monde" est un roman passionnant et équilibré, qui plaira aux fans de DK et agacera ses détracteurs, car on y trouvera à nouveau les thèmes et le style fluide qui lui sont chers et qui jalonnent son œuvre, tout comme son goût pour les personnages ambigus et malfaisants.
A titre personnel, ce roman figure parmi mes préférés de l'auteur.
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