Ca ressemble à une œuvre de jeunesse, et pourtant ce Redshirts fut publié 6 ans après "Le vieil homme et la guerre", qui demeure pour moi le roman majeur de Scalzi. Une œuvre de jeunesse, parce que c'est débridé, ça part un peu dans tous les sens et puis aussi parce que l'humour - toujours présent chez cet auteur et ça fait du bien - est un peu potache par moments, voire même parfois pipi-caca.
Mais bon, on commence en 2460, dans un vaisseau spatial de l'Union Universelle, et à la moitié du bouquin, on se retrouve dans les années 80, à Los Angeles. Je ne vous dirai pas par quel prodige, bien sur. Il me suffira d'indiquer que c'est vraiment, mais alors vraiment tiré par les cheveux. Et ce disant, je rends aussi hommage à l'imagination débridée de l'auteur. Evidemment, dès qu'on est en Californie, Scalzi laisse libre cours à l'ironie qu'il déploie dès lors qu'il évoque sa chère California Uber Alles. Et lisez le si vous voulez en savoir plus...
Voilà, l'histoire proprement dite s'arrête à la page 247 et il en reste près d'une centaine. Et donc ? Ben on a droit à trois codas, non sans rapport avec l'histoire mais qui n'en constituent pas une suite. La première aborde les affres de la création, la seconde nous dit qu'il faut prendre sa vie en main et la troisième, la troisième bien sur l'amour. L'Amour avec un grand A. Débridé, vous dis-je. Dispersé, et même dispersif.
Moi qui suis un gars carré, ça explique que je n'ai pas noté au dessus 7. J'aime les histoires cohérentes, compactes et là c'est l'inverse. Mais en même temps^^, c'est très agréable à lire et comme je l'ai déjà dit, rigolo. Il m'a tout de même manqué, à titre personnel, la capacité à capter tous les clins d'œil à la série Star Trek. Enfin, les clins d'œil supposé, puisque je ne les ai pas captés. Et pour cause, j'ai du en voir quelques épisodes dans les années 70 ou 80, mais le seul souvenir qui m'en reste, ce sont les oreilles de Mr Spock....