L’auteur britannique nous propose de revenir 27 ans après son livre dystopique le meilleur des mondes (1931). Il semblerait que ses anticipations tendent à se réaliser un peu trop tôt.
Il nous propose plusieurs axes de développement : la surpopulation et la manière dont il faut la réduire pour éviter le gaspillage des ressources ainsi que la répartition autoritaire de celle-ci. Notamment dans les pays sous-développés. La médecine qui a réduit la mortalité infantile et permet à des personnes au matériel génétique moins qualitatif de le diffuser quand même, réduisant la qualité génétique de l’humanité. Il aborde aussi différentes manières de faire de la propagande en démocratie et sous une dictature. Certaines peuvent paraître un peu désuètes, mais restent intéressantes.
Et enfin, il nous montre que les Occidentaux, par le biais du progrès technique, tendent à voir les pouvoirs et les capitaux de plus en plus concentrés entre les mêmes mains. La partie sur le fait que les centres urbains tendent à faire ressembler l'homme à une termite est très intéressante. Selon lui l'homme devrait se comporter comme dans une meute ou une harde d'éléphant or ici, les organisations nous forcent à nous comporter comme des termites ou des fourmis.
En issue, il nous propose des pistes de réflexion pour éviter ces problèmes. Mais il s’inquiète du fait que les jeunes Américains — qui ont 70/80 ans aujourd’hui — abreuvés par la télévision préféreraient délaisser une partie de leur liberté contre l’opulence matérielle, d’après un sondage de l’époque.
On peut faire un lien avec la France contre les robots de Georges Bernanos. Il voyait l’émergence d’une société mécanisée et automatisée à la sortie de la guerre avec comme thème commun la puissance des médias.