Comment se remettre dans du Robin Hobb après une longue pause ? Eh bien, c’est comme le vélo. On oublie que ses personnages sont tellement humains qu’ils nous agacent en général beaucoup avant qu’on les comprenne, et on finit par s’y attacher sans trop comprendre comment.
Sans surprise donc, le personnage de Dame Carillon, malgré son caractère de noble hautaine, trop haut placée pour frayer avec les petites gens, m'a vraiment plu. C'est vrai qu'elle garde jusqu'au bout ou presque une tendance à juger ses compagnons, mais je me suis rendue compte que je m'étais vraiment attachée à elle à la fin, quand elle risque de se perdre dans les souvenirs de la Cité. Les autres personnages sont assez bons ; certes il leur manque un peu de caractère par rapport aux autres personnages de Hobb auxquels on est habitué, mais pour une nouvelle, je les ai trouvés bien rendus (sauf Rouaud, le matelot, qui est vraiment terne).
Quant au plaisir de retrouver le Désert des Pluies et de comprendre comment se sont installés les colons, je ne vais pas m'étendre dessus, c'est indescriptible... Par contre, petite déception : le résumé promettait la découverte de la fondation de Terrilville mais en fait on sait juste que certains colons sont partis ailleurs, point barre.