Ancien scénariste de BioWare, Drew Karpyshyn est devenu un véritable spécialiste du cross media, notamment en écrivant de nombreux romans axés sur des licences connues telles que Baldur’s Gate, Mass Effect ou Star Wars. Avec ce nouvel ouvrage, Karpyshyn a choisi de terminer l’histoire qu’il avait commencé dans Kotor I et II (développé respectivement par BioWare et Obsidian), à savoir celle axée sur Revan et accessoirement Meetra Surik (aka l’exilée, le personnage principal de Kotor II).
Au niveau du scénario, la narration débute deux ans après la fin de Kotor II. On retrouvera bien entendu des têtes connus (Bastilla, Canderous, T3-M4,…) mais également de nouveaux protagonistes qui lèveront le voile sur cette fameuse menace pesant sur la République et que Revan perçoit à travers la Force depuis si longtemps.
Sans spoiler, je peux néanmoins révéler que le roman est divisé en deux parties (séparées par une ellipse temporelle de quelques années) et qu’il a le mérite de clôturer définitivement l’histoire de Revan et de Meetra (la fin étant plus que satisfaisante, ce qui est assez rare pour le souligner).
Par contre, et comme toujours avec Karpyshyn, la narration est extrêmement basique. A l’instar de sa trilogie Mass Effect, le vocabulaire employé est très simple, tout comme le style qui enchaîne sans transitions les chapitres du roman. De même, l’abondance de dialogues ne parvient pas à réellement développer une intrigue somme toute très simple et manichéenne au possible (même pour du Star Wars).
La contrepartie, c’est que les 400 pages qui composent ce livre se liront très rapidement et que la lassitude n’aura pas le temps de gagner le lecteur. Mais personnellement, j’ai tout de même parfois eu l’impression de lire une bonne fanfic et non un vrai roman (surtout durant les cent premières pages).
Au final, et comme toujours avec ce type d’ouvrages dérivés de licences connues, The Old Republic – Revan est réservé exclusivement aux fans de la série Kotor, avide de connaître le destin du héros qu’ils avaient pris tant de plaisir à incarner il y a près de dix ans. Et bien que Karpyshyn ne soit pas un bon écrivain, il a au moins le mérité d’avoir pondu un bouquin qui satisfera le fanboy qui sommeille en nous. Et honnêtement, ce n’est déjà pas si mal…