Réalisme, drame et tragédie policière, un gramme d’histoire à la « Edgar Poe », un zest de Zola et résultat : un livre du tonnerre.Les personnages : Horace Benbow l’avocat dans son rôle de défenseur, Narcissa sa sœur s’oppose à son action et réussira en partie. Stevens Gowan, étudiant, accompagne une ravissante poupée Temple Drake fille de juge tombant par inadvertance dans les griffes du milieu. Gowan, buveur invétéré, conduit en visant les arbres. « Les autochtones » les aident et leur apporte le secours nécessaire mais à quel prix ? Goodwin Lee passe sa vie en prison, sa femme couche avec tous les avocats afin de financer les plaidoiries. Popeye plus cinglé que les autres, on lui pardonne, c’est de naissance. Snopes, Fonzo et Virgil cherchent un hôtel :- on n’peut pas entrer par ici fit Virgil, par ici, c’est le derrière, tu vois donc pas que c’est les chiottes ? Et de la tête il indiquait la tonnelle.- Bon, alors, allons voir par devant, concéda Fonzo, amène-toi !Ils firent le tour du pâté de maisons. L’autre côté était occupé par une maison d’automobiles. Ils restaient là, au beau milieu de la rue, avec leurs valises à la main.- J’crois que t’es jamais venu par ici dit Fonzo- Retournons, ça d’vait être l 'e d’vant- Pourquoi qu’on aurait mis les chiottes à côté de la porte d’entrée ? demanda fonzo- On peut demander à cette dame- Qui ça ? pas moi. - R’tournons voir tout de même Le pire, c’est que Virgil et Fonzo tombent dans une maison de spécialités (Bordel à la française) qui appartient à Misse Reba et qui autrefois avait tenu un stand de tir. Vous parlez d’une conversion. Entre les prêts, le tir il existe certaines analogies mais tout de même.L’enterrement de « Tommy » est de premier choix ; La plupart des assistants sont ivres comme des bourriques. Ils mélangent à la fois le punch et la bière ; Certains s’injurient. Le videur de la salle doit intervenir, certains sous les coups s’affalent sur le dos de tout leur long sur le plancher. Le videur entraîne ses trois adversaires sur le cercueil qui tombe et le cadavre sort du cercueil, on remet la casquette sur ses yeux car la chute a laissé apparaître la plaie au front. L’enterrement finit à toute allure dans les rues de la ville. Ils partent lentement pour rouler finalement à plus de 60 à l’heure. William Faulkner termine son roman en apothéose et nous dresse une biographie sur cet illustre Popeye. Son père avait été briseur de grève professionnel. Sa mère travaillait dans un bazar. Son père l’abandonne pour une grève et le second bonhomme qu’elle fréquente, il fiche le camp pour payer une note de 12 dollars chez le boucher avec un chèque en blanc. En vérité, il va à la banque, rafle les économies de la mère de Popeye et disparaît. Elle devient à moitié folle, allume des incendies. Détail : pittoresque, picaresque même Popeye ne parle et ne marche qu’à l’âge de 4 ans. Il n’eut pas un cheveu avant l’âge de 5 ans. Popeye tout jeune a des goûts assez Fantasques, il tue les oiseaux, il éventre les chats, il dépèce des perruches, un bricoleur dans son genre. Puis, il entre dans le milieu, il tue un flic, il ne cherche même pas à se défendre, il ne fera même pas appel. Le procès dure un jour. Popeye, d’ailleurs se moque éperdument de son procès, il regarde par la fenêtre au-dessus de la tête des jurés. Lorsqu’il est condamné à la pendaison, son avocat clame qu’il va faire appel devant toutes les juridictions.- Comment donc ! fit Popeye en s’allongeant sur la couchette et en allumant une cigarette. « Mais pas ici, fous-moi l’camp maintenant, va te faire cuire un œuf ! »J’imagine le spectacle au tribunal.Les juges n’en reviennent pas ; on annonce à un condamné qu’il va avoir droit à la corde, qu’on va lui rompre le cou. Le juge dit alors : « ça a été trop facile, il a pris ça…Vous avez vu comment il a pris ça ? Comme s’il avait écouté une chanson ! Même dans sa prison, Popeye ne se soucie même pas de sa prochaine pendaison. Il achète sa lotion préférée : L’ED PINAUD. Pour les cheveux. Sur l’échafaud, William Faulkner nous décrit la scène :« A six heures, on vint le chercher. Le pasteur accompagna Popeye, la main sous son coude, et il demeura en prières au bas de l’échafaud pendant qu’on ajustait la corde et qu’on la faisait passer par-dessus la tête huilée et luisante de Popeye en dérangeant sa coiffure. Comme, il les mains liées, il se mit à secouer la tête pour rejeter ses cheveux en arrière chaque fois »