Je peux dire que ce roman aura été ma lecture d'été !
En effet cela fait des semaines que je suis dessus. Je l'ai mis de côté plusieurs fois, j'ai eu envie de l'abandonner bien des fois et pourtant j'ai enfin réussi à le terminer et même à y prendre étonnamment goût...
Je dois confesser que c'est le premier roman de Jane Austen que je lis. Et en plus j'ai eu la très bonne idée de commencer avec son dernier roman inachevé mais qu'a achevé Juliette Shapiro, une spécialiste de l'oeuvre de l'auteure.
Pour avoir vu des adaptations de certains de ses romans, je n'ai pas été dépaysée et j'ai retrouvé toutes les caractéristiques du style Austen.
Sanditon m'a attirée de par sa 4e de couverture. La perspective d'un roman se déroulant dans le Sussex, en bord de mer, dans un village anglais charmant et bucolique avait tout pour me séduire, et ce fut le cas. Mais pourquoi ai-je eu envie d'abandonner ? À cause des intrigues et des nombreux personnages à n'en plus finir, des discussions fades entre gens aisés... Avant de me rappeler que c'était là même une critique de l'auteure, un moyen élégant de dénoncer les bêtises de son époque. Des bêtises qui, d'ailleurs, gangrènent encore nos chères sociétés.
Comment raconter Sanditon ?
Ça ne se raconte pas, ça se vit et se lit. Disons que tout tourne autour de l'excentrique Mr Parker qui s'est mis en tête de faire de ce village en bord de mer la nouvelle station balnéaire à la mode. Il fait tout pour attirer les bonnes personnes, celles qui feront venir les riches Londoniens, sans oublier des soins car ne dit-on pas que l'air marin est un remède à de nombreux maux... On suit donc les interactions entre notre point névralgique et sa famille, ainsi que ses hôtes, avec les vacanciers et autres familles qui ont décidé d'établir une résidence secondaire là-bas. Mais les apparences peuvent se révéler trompeuses et les scandales menacent de ternir la jolie réputation de ce petit village. C'est sans compter l'amour qui s'en mêle, faisant perdre la tête à bon nombre de jeunes gens...
En bref j'ai aimé, j'ai juste dû m'habituer au style Austen et à un brutal changement de genre littéraire !