La vengeance est un plat avec un goût de bile
Ils ont tué son frère. Ils ont voulu la tuer, elle aussi, l'ont brisée et laissée pour morte, mais elle a survécu. Elle s'est remise, a de l'argent, et un seul objectif: tuer ses 7 bourreaux, l'un après l'autre. Mais ni l'héroine, ni le lecteur, ne s'attendent à ce que la vengeance se passe comme ça.
Je viens de finir Best served cold, et je suis emballé par l'ambiance, la noirceur, le cynisme permanent, et la reprise très intelligente d'un cliché du roman d'aventure (la vengeance) pour l'analyser, le mettre à nu, le tordre, le retourner. Le début semble simple, le roman est mis sur des rails familiers, puis doucement l'auteur fait partir l'histoire en spirale progressive de noirceur qui déstabilise le lecteur, puis fait exploser tous les attendus de plus en plus violemment. Il enrichit sa rhétorique par une galerie de personnages bien pensés qui sont finalement tous motivés par une sorte de vengeance, qui viennent contrer ou enrichir la vengeance principale tout en permettant à l'auteur de mieux analyser son thème. Très noir, très sanglant, très cynique: excelent.
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