Précédé par une préface de Serge Lehman, ce recueil d’articles ne va pas surprendre les lecteurs de Bifrost qui connaissent bien Roland Lehoucq pour lire régulièrement sa rubrique scientifique dans la revue où il fait de la bonne vulgarisation scientifique liée aux thèmes et motifs de la science fiction. En cela, il nous conduit dans les tentures du genre, nous éclairant sur les possibles et les impossibles de la science et ainsi, sur les possibles et les impossibles de la science fiction. Tout cela est fait dans un esprit sain, qui ne remet jamais en cause le genre, encore moins sa capacité à émerveiller, à dépayser et à critiquer. En effet, si Roland Lehoucq nous explique l’ascenseur spatial, les vols vers Mars, les trous noirs, la colonisation de la galaxie, voire même le phénomène Godzilla, il le fait toujours avec des arguments sérieux, mais un ton enjoué, jamais docte (même s’il reste didactique et bien étayé), ce qui rend la lecture de ses articles bien agréable.
« La sortie ? A gauche au fond de l’espace » est un parfait exemple du talent de Roland Lehoucq qui, pour nous expliquer l’existence ou non d’univers parallèles, d’univers-bulles, comme il en apparaît chez Brown, Farmer ou Simak, le scientifique s’appuie tout d’abord sur les créations sciencefictionnelles, avant de nous expliquer la réalité de l’univers, le big-bang puis les spéculations concernant l’existence d’univers parallèles qu’il définit comme un « espace de liberté pour penser de nouveaux concepts, de nouvelles techniques ou pour explorer de nouveaux domaines passionnants ».
SF : La science mène l’enquête est à conseiller à la fois aux amateurs de science-fiction qui voudraient en savoir plus sur les bases scientifiques qui président (ou non) à la rédaction de certains récits ou qui les contredisent, et à ceux qui voudraient entrer en science-fiction à partir de bases scientifiques afin de comprendre que tous les auteurs du genre ne sont pas que de doux rêveurs. Car il est bien évident que cet ouvrage offre de multiples entrées, mais également de multiples sorties et qu’il permet à la fois de s’évader et de s’instruire.