Shantaram a beaucoup de qualités, et un défaut qu'il faut savoir dépasser: le style.
L'auteur a beau avoir été emprisonné dans un quartier de haute sécurité en Australie, s'être évadé, avoir vécu en Inde et s'être fait une place dans la mafia indienne en repassant par la case prison, et avoir fait la guerre contre les Russes en Afghanistan, son style a parfois une ressemblance troublante avec celui de Barbara Cartland.
Le mec a eu une vie incroyable. Si la moitié de ce qu'il raconte est vrai, il aura vécu en 10 tous les fillms de Spielberg. Il a un vrai talent pour créer l'identification et nous faire aimer ses personnages, et on se laisse emporter par l'action et les très bonnes descriptions qu'il fait de son environnement ainsi que des gens qu'il rencontre. Il écrit également de très bons dialogues, plein d'humour, qui rendent le livre très vivant.
Mais malheureusement il ne peut pas s'empêcher de partir régulièrement dans des envolées lyriques complètement nunuches, et conclure la moitié de ses chapitres par des analyses morales pontifiantes qui cassent le rythme et rendent la lecture parfois désagréable.
Il fut donc ignorer autant que possible ces parties et se concentrer sur ce qui fait de Shantaram un très bon récit d'aventure.