Primo Levi nous livre sa propre biographie sur l'enfer d'Auschwitz, ainsi que le fonctionnement social du côté des détenus dans les camps.
Après la lecture de "La mort est mon métier" de Robert Merle, qui récite l'histoire de Rudolf Höss sous une forme de roman, et qui nous apprend également l'indifférence totale des allemands qui, d'un côté, sont eux aussi, victime de la pauvreté et des années de propagande de l'état, je cherchais une biographie d'une personne ayant été présente à Auschwitz.
Bonheur fût lorsque je tombasse sur l'histoire de Primo Levi, un personnage inconnu ayant trouvé la mort à 67 ans d'une façon inexpliquée (suicide, probablement).
Les détails sont vraiment excellents et il s'agît d'une oeuvre d'une qualité exceptionnelle. Tout est dedans, les différents ethnies qui composent le camp, les formes de trocs, la distribution de la nourriture, les tours volontaires chez le médecin en hiver pour tenter d'éviter la sélection dure et naturelle du froid, les chaussures usées utilisées précédemment par des personnes sans doute gazées, les trafics d'objets divers, etc.
On trouve dans "Si c'est un homme" les meilleurs détails avérés qu'on peut trouver sur Auschwitz. Une excellente oeuvre à lire absolument pour ne pas oublier ces atrocités commises par des allemands formatés par des années de régime nazi.