J'ai l'habitude de piocher mes lectures sur des valeurs "sûres" (classique ou livres aux vertus galvanisantes) et je ne mets que très rarement une note aussi basse (record pour "le don" de Nabokov 4/10).
J'ai bien aimé les faux-monnayeurs . Je suis tombé (non sans me faire mal) sur ce livre en occasion pour un euro ; le prix ne fait pas la qualité et puis je connais mal la vie de Gide. Allez on se jette !
Je me suis jetté de trop haut ! Ma lecture fut laborieuse par "la forme" utilisée pour raconter approximativement la vie d'un écrivain dont la vie n'était absolument pas compatible aux moeurs d'alors.
Beaucoup d'espérances (Dickens m'aurait mis en garde peut être) , mais seulement en partie comblées sur la fin du livre ....
Je vous vois venir ; "il aime les trucs sur le cul lui !" Et je répondrai "bah comme tout le monde !" Le cul est le thème central de tout roman qui se distingue.
Là n'est pas le problème car son enfance et adolescence s'appuient que sur des descriptions interminables , et lorsqu'un fait qui mériterait d'être appronfondi intervient ... il se met à résumer et à revenir sur la dispositions des pièces , du jardin , des douves , des poules et des canards.
Mon impression est que André Gide a voulu raconter sa vie mais avec une pudeur déplacée. Non , je ne parle pas de ce qui se rapporte au sexe mais à tout le reste , le reste avorté , abandonné. Il y avait des choses à appronfondir. En fait ma note est celle de la frustration d'avoir vu 50% de moins pour le prix alors que c'était valable que pour trois articles achetés dont 1 sur 3 est en état de fonctionnement.
J'espère lire Gide une troisième fois , mais en espérant ne pas retomber sur cet acte manqué. Il voulait écrire un roman fictif prosaïque et Balzacien (en dépression) mais il y a mis de sa vie dedans sans faire exprès et s'en excuse à tours de bras.