Ce roman était l'un de mes cadeaux de Noël. Si la couverture et le résumé donnaient envie, le fait que Stephen King n'ait pas écrit le livre seul et qu'il soit si épais m'a rappelé Black House, écrit avec Straub, que je n'avais pas vraiment apprécié.
Le principal travers dans lequel tombe ce livre, c'est le nombre de personnages. On sent que les auteurs ont travaillé sur ces personnages, que chacun a sa vie bien définie, bien réfléchie quelque part, mais la façon dont chacun est présenté dans le livre est plutôt désagréable. On a du mal à savoir si on va avoir affaire à un personnage important pour l'histoire ou juste à une femme de ménage qui passait lorsque deux personnages discutent, car ils ont TOUS un nom. George R. R. Martin a bien mieux géré ça dans le tome du cycle du Trône de Fer que j'ai lu par exemple, en les ajoutant vraiment petit à petit dans le récit, sans l'alourdir.
Cette histoire, alors qu'elle est plutôt dans le genre fantastique que King maîtrise, et si on reconnait parfaitement le style, a du mal à fonctionner. D'accord, y'a le côté "Sans les femmes les hommes sont perdus", mais je m'attendais quand même à ce que ce soit mieux amené, avec plus de subtilité, ou bien pas amené du tout en fait. Les deux King se perdent dans des longueurs, si bien qu'on arrive plus à savoir s'ils font du remplissage ou racontent vraiment quelque chose.
Tout cela fait qu'arrivé à la fin du bouquin, et après avoir lu la note de Stephen King où il nous remercie d'avoir lu ce truc, on a envie de lui répondre "De rien, mais c'était une expérience plutôt laborieuse".