Voilà, c'est dit, c'est fait, j'aurai calé au tome 4... comme une indigestion de madeleines. Et ce qui s'appelle calé, 50 pages avant la fin de ce pavé. J'aurais pourtant aimé aller jusqu'au bout mais après une longue lutte, je n'ai plus réussi à tourner la page suivante et tant pis, je ne vais pas me flageller. J'ai été heureuse de découvrir Proust jusque là : chaque année je m'attelais à un tome de "La Recherche", savourant le style particulier mais souffrant comme beaucoup des digressions et de la chronologie anarchique, ces éléments qui constituent peut-être le génie de l'auteur mais qui ont fini par me rebuter.
"Sodome et Gomorrhe" est, comme l'indique son titre, un volet centré sur l'homosexualité tant masculine que féminine, un thème qui déjà ne m'attire pas particulièrement, non par pruderie mais simplement par manque d'intérêt.
Ce que je retiendrai de mon expérience proustienne, au final, c'est la remarquable évocation de cette Belle-Epoque tout en contrastes, celui du grand monde, celui du demi-monde et l'art de vivre à la française des classes dites supérieures. Les atermoiements du narrateur m'auront certes lassée mais resteront gravées dans mon esprit plusieurs scènes fortes et finement retranscrites, dans un souci aigu d'esthétisme, un peu trop maniéré à mon goût.