Première mauvaise expérience avec la séries des Rougon Macquart. Le livre manque cruellement de subtilité, les personnages son caricaturaux et l'intrigue cousu de fils blancs. Sur ce dernier point, je tiens à parler du chapitrage, qui rajoute de la lourdeur à un récit qui n'était pas très léger. La structure du roman transparaît trop facilement à l'intérieur de chaque chapitre, on ne voit que trop bien le but de chacun et le message qu'il veut nous délivrer. Il y a par exemple : le chapitre dans lequel il faudra comprendre que Rougon va se faire abandonner, ou celui dans lequel il va faire montrer que les politiques font usages de coups bas et d'intrigues pour parvenir rassasier leur appétit de pouvoir. Tout est évident et ce n'est jamais très agréable de voir un message suggéré trop frontalement.
Parlons des personnages, si par moment je trouve que le protagoniste est réussi, j'ai détesté le personnage de Clorinde. Tout simplement parce que j'ai mal compris ses envies de vengeance et encore moins comment elle les réalise. En gros, Clorinde, blessée dans son ego, va se donner corps - littéralement - et âme pour que Rougon atteigne le sommet. Vous me direz que pour une vengeance c'est plutôt raté, mais c'est parce que vous n'avez pas compris le plan machiavélique de la belle comtesse. Car la vengeance sera d'autant plus savoureuse pour elle, si elle arrive à l'exécuter une fois Rougon au sommet... A mes yeux, ca n'a aucun sens, c'est un plan débile qui prend le risque de voir la personne dont on voulait se venger ramasser les bénéfices de notre travail sans qu'on arrive, une fois qu'il est en position de pouvoir, à le faire tomber.
La bande à Rougon ne sert qu'à donner la réplique et à faire office de pion pour que l'intrigue avance - souvent de manière très peu subtile.
Franchement, cet opus était clairement dispensable.