Si tu pensais que les chasseurs de monstres étaient de preux chevaliers en armure étincelante, Sorceleur – L’Intégrale d’Andrzej Sapkowski est là pour te rappeler qu’un véritable tueur de monstres passe plus de temps à boire de la bière, à râler contre les humains et à éviter de payer l’aubergiste qu’à jouer les héros.
On suit Geralt de Riv, un mutant aux cheveux blancs, expert en coups d’épée bien placés et en répliques cinglantes, qui traverse un monde où les monstres ne sont pas toujours ceux qu’on croit. Entre quêtes mal payées, sorts ratés, bardes trop bavards (coucou Jaskier) et magiciennes aussi dangereuses que séduisantes, il essaie juste de survivre dans un monde en perdition.
Le gros point fort ? Sapkowski sait jouer avec les codes du conte et de la fantasy pour mieux les démonter. Son univers est sombre, cynique et bourré d’humour grinçant. Les dialogues sont savoureux, les intrigues bien ficelées, et Geralt est un héros aussi badass que fatigué de l’être.
Le hic ? C’est dense et parfois inégal. Le début enchaîne des nouvelles qui, bien que géniales, donnent une structure un peu décousue. Et la narration, très riche en dialogues et en jeux de langage, peut dérouter si tu t’attendais à une fantasy classique façon Tolkien.
Bref, Sorceleur – L’Intégrale, c’est une saga incontournable pour les amateurs de fantasy brute et nuancée, portée par un héros charismatique et une plume qui ne fait pas de cadeaux. Si tu aimes la fantasy qui sent la sueur, la boue et le cynisme bien dosé, fonce… mais sache que la route de Geralt est aussi chaotique que les décisions de Yennefer.