Le soleil réchauffe et le soleil éblouit. Il est agréable mais il aveugle. Paradoxe ! Ainsi avance Satan. Le mal absolu, le voici : Satan. Et ce que j'ai apprécié dans Sous le soleil de Satan tient précisément au sentiment inverse, celui d'une absence d'absolu, d'une interpénétration constante entre le bien et le mal, d'un mélange des genres, d'un brouillage des identités. Et la suggestion tout au long de la lecture que derrière tout ça sourd quelque chose de fort, à la puissance démoniaque, se tapit Satan. Le souffle de Bernanos est démentiel, magnifique, donne des frissons. A tel point que parfois, le souffle retombe, le style devient plus laborieux. Mais quelle oeuvre magnifique, quelle puissance...