Quand j’ai commencé la lecture, je me suis un peu demandé où j’étais tombé. A vrai dire, je ne m’attendais pas à ça. J’aimais bien le style un peu rude et l’ambiance un peu cradingue, mais pour moi, ça valait pas plus de 5/10.
Malgré tout, j’ai continué à tourner les pages. Je trouvais quelque chose de vachement humain dans ce personnage principal. De très attachant aussi. Plus j’avançais, plus je comprenais. Enfin, je comprenais que je ne comprenais pas plus que les personnages ce qui se passait, ce qu’ils faisaient. Le style m’accrochait toujours autant. Je glissais vers du 6/10.
Et puis j’ai gobé les 100 dernières pages, d’un coup. Beaucoup de choses se sont éclairées. Pas seulement ce qu’il se passait, mais aussi les personnages, leur cœur, leur aspect vivant, étonnement réel. C’est vraiment ça qui m’a bluffé dans ce bouquin. Au-delà de l’histoire, originale ; au-delà de l’écriture, franche comme un coup de cutter ; c’est vraiment ce sentiment de connaitre les personnages au plus profond d’eux-mêmes. Peut-être mieux qu’eux-mêmes.
Je me suis aussi demandé combien ils avaient tous pu fumer de clopes à la fin du roman. J’ai toujours tout imaginé dans un brouillard de tabac permanent. Un roman opaque, ombrageux mais terriblement humain.
Alors voilà, je fais mes premiers pas fébriles dans la littérature SF (premier roman Russe aussi) et je remercie chaleureusement Polobreitner de m’avoir conseillé cette lecture.