Arthur, comédien adulé par le public et les média, joue ce soir une représentation du Roi Lear, à New York. Au cours du spectacle, il est pris d’un malaise, et malgré les secours, meurt d’une crise cardiaque. Pendant ce temps, un nouveau virus mortel, une sorte de grippe, commence à s’étendre au niveau mondial. Virus presque toujours mortel et extrêmement contagieux, qui conduit les citadins à tenter l’exil, et les voyageurs à chercher à rentrer chez eux. Mais la plupart n’arriveront pas jusque là. Et tandis que le roi chute, s’effondre également la civilisation, laissant aux rares survivants une cohorte d’objets inutiles et une vie à réinventer.
J’ai énormément apprécié ce roman de post-apo, au point de voir avec dépit le nombre de pages restant à lire décroître trop vite, et de chercher (sans résultat) s’il n’y avait pas de tome 2 ! Le récit ne s’attarde pas sur le nombre de victimes, mais évoque davantage l’entourage d’Arthur et sa façon de survivre : son ami qui crée un musée de la Civilisation dans un ancien aéroport, son fils, attiré par le mysticisme, son ex-femme, créatrice d’un roman graphique : Dr Eleven, à présent iconique (il n’y a plus de journaux ni de livres!), et la petite fille présente dans la pièce le soir de sa mort, devenue comédienne dans une troupe improbable, qui continue de jouer Shakespeare au travers des communautés rencontrées, dernier vestige d’une époque révolue.