Un polar de gare ultra concis (comptez à peine 3-4 heures de lecture), bien écrit et fort sympathique : à l'image de sa trame narrative et de son cadre assez originaux (on retrouve l'idée du village englouti suite à la construction d'un barrage, également présente dans "Le grand monde" de Pierre Lemaître, publié récemment).
Originalité également dans le profil de l'héroïne, une fliquette parisienne défigurée par une décharge de chevrotine en plein visage lors d'une intervention, qui va devoir se reconstruire dans un petit commissariat de l'Aveyron.
Le problème, c'est que je n'accroche plus à ce type de "littérature" policière : la narration s'y déploie au pas de charge, via des chapitres très brefs, laissant la portion congrue aux descriptions et aux développements psychologiques.
Résultat, en dépit du talent d'Olivier Norek pour dire beaucoup en peu de mots, on ne s'installe jamais vraiment dans la lecture, tout va trop vite et la plupart des personnages n'existent pas véritablement.
Les qualités objectives de "Surface" devraient toutefois lui permettre de combler la plupart des amateurs de polars courts et efficaces.