Critique de Tenir sa langue par Cosmix
La quête idenditaire à hauteur d'enfant.C'est beau, provocateur, drôle et touchant.
Par
le 6 oct. 2022
2 j'aime
Au lendemain de la chute de l' URSS, la narratrice de ce premier roman-récit
perd son prénom de baptême Polina pour devenir Pauline dans la France qui l'accueille.
Vingt ans plus tard, elle désire se réapproprier son prénom Polina qui la relie à son passé familial russe.
Embarquez-vous dans cette quête foldingue, tendre et irrésistible.
Entre ses nombreuses démarches administratives en France, pour récupérer son vrai prénom, dans un combat complètement surréaliste, digne de l'univers de Kafka, elle nous dévoile son arbre généalogique, celui qui ressemble à l'histoire mondiale des peuples en continuel déplacement, celui des fragiles innocents.
Et pour se faire, elle redevient une petite fille.
Son apprentissage de la langue de Molière lui semble un mur infranchissable, elle tente de la convertir dans sa langue maternelle et pour se faire, elle invente des mots, des expressions truculentes et savoureuses.
C'est le sel de cette histoire.
On lui demande pour intégrer un monde meilleur, de supprimer son enracinement linguistique et l'art de vivre de ses ancêtres.
L'évocation de ses retours estivales dans la Datcha de ses grands-parents russes est un délice empli de nostalgie propre à l'enfance.
Polina est face à ses aïeux qui vivent eux aussi un bouleversement historique qui les laisse bien dépourvus.
C'est véridique, intelligent, vivant, émouvant et drôlissime.
Découvrez cette fraîcheur intime et toujours d'actualité.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 5 sept. 2022
Critique lue 88 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Tenir sa langue
La quête idenditaire à hauteur d'enfant.C'est beau, provocateur, drôle et touchant.
Par
le 6 oct. 2022
2 j'aime
Tenir sa langue, premier roman de Polina Panassenko, raconte son exil de sa Russie natale à la banlieue Stéphanoise, à hauteur d’enfant. Le roman détaille notamment son acquisition de la langue lors...
Par
le 23 nov. 2022
1 j'aime
Russe à l'intérieur, français à l'extérieur. C'est pas compliqué. Quand on sort on met son français. Quand on rentre à la maison, on l'enlève. On peut même commencer à se déshabiller dans...
Par
le 5 nov. 2022
1 j'aime
Du même critique
J'aimerais avant ma critique, partager avec vous un article paru ce 18 août sur le site "Actualitté": " La grande vague de censure américaine ne faiblit pas...au Texas, l'adaptation en BD du journal...
le 23 août 2022
5 j'aime
3
Avant tout, mon petit clin d'oeil nostalgique.Je découvre Barbara Kingsolver en 1996 avec son premier roman : "L'arbre aux haricots", l'histoire d'une jeune femme quittant son Kentucky natal à la...
le 6 mars 2024
4 j'aime
Louise Erdrich est définitivement pour moi un grand nom de la littérature américaine et par l'histoire de ce grand pays, inévitablement un grand nom de la littérature amérindienne.Elle même de souche...
le 11 oct. 2023
3 j'aime