Au lendemain de la chute de l' URSS, la narratrice de ce premier roman-récit

perd son prénom de baptême Polina pour devenir Pauline dans la France qui l'accueille.

Vingt ans plus tard, elle désire se réapproprier son prénom Polina qui la relie à son passé familial russe.

Embarquez-vous dans cette quête foldingue, tendre et irrésistible.

Entre ses nombreuses démarches administratives en France, pour récupérer son vrai prénom, dans un combat complètement surréaliste, digne de l'univers de Kafka, elle nous dévoile son arbre généalogique, celui qui ressemble à l'histoire mondiale des peuples en continuel déplacement, celui des fragiles innocents.

Et pour se faire, elle redevient une petite fille.

Son apprentissage de la langue de Molière lui semble un mur infranchissable, elle tente de la convertir dans sa langue maternelle et pour se faire, elle invente des mots, des expressions truculentes et savoureuses.

C'est le sel de cette histoire.

On lui demande pour intégrer un monde meilleur, de supprimer son enracinement linguistique et l'art de vivre de ses ancêtres.

L'évocation de ses retours estivales dans la Datcha de ses grands-parents russes est un délice empli de nostalgie propre à l'enfance.

Polina est face à ses aïeux qui vivent eux aussi un bouleversement historique qui les laisse bien dépourvus.

C'est véridique, intelligent, vivant, émouvant et drôlissime.

Découvrez cette fraîcheur intime et toujours d'actualité.


bonnie1960
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le 5 sept. 2022

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