Deuxième rencontre avec les lauréats 2015 du Goncourt, cette fois-ci tête-à-tête avec Nathalie Azoulay. Un incipit assez mauvais car redondant, un rythme ternaire pauvre sujet-verbe-complément constant, des phrases mièvres au possible et creuses telles que « Dans le jardin, il y peu de fleurs, beaucoup de buis et surtout des arbres immenses. » (l'auteur de Oui-Oui au pays de la botanique n'aurait pas fait mieux), tout était réuni dès le début pour que le roman parte en vrille totale, et soit raté. Et pourtant on persévère un peu, et on finit par y trouver un intérêt, et le style passe en arrière-plan finalement, et ne dérange plus tant. Mais le véritable problème du texte réside quand même dans ce style trop inégal : tantôt virtuosité de clichés, tantôt sec et sibyllin, tout alourdit le récit.
Cependant, les échanges entre Racine et ses camarades ou professeurs sont des joyaux : véritable réflexion sur la matière classique et la traduction, le roman propose là un second niveau de lecture extrêmement passionnant.
Tout n'est pas parfait dans ce livre, mais tout n'est pas à jeter pour autant.
Verdict : trop moyen pour être goncourable.