Etant une des rares idoles de ma jeunesse, j'étais bien curieux d'en découvrir plus sur mon cher Schwarzy; ne connaissant principalement que son immense carrière d'Action Hero dans les années 80 / 90.
Il faut avouer que si vous vous attendiez à retomber en enfance à chaque chapitre, avec des centaines d'anecdotes sur chacun de ses films; vous risquez d'être un peu déçu. Total Recall se veut clairement être un bilan global sur sa vie et ses grands moments, et certains films adulés comme Terminator 2 par exemple ne seront qu'à peine survolés; n'ayant visiblement pas eu le même impact sur lui que pour le grand publique.
Ceci étant dit, c'était un véritable plaisir de découvrir les différentes facettes de Schwarzenegger : de son enfance autrichienne à la découverte du culturisme, de son passage à l'armée en tant que chef de char à son départ pour les USA où il fera ensuite fortune en tant que promoteur immobilier; son ascension au 7eme art, bref.
C'est qu'il est assez hallucinant le Arnie en fait... le mec a quand même performé comme jamais dans 3 domaines :
- Le culturisme où il est devenu une légende, se battant pour faire reconnaître son " sport " aux yeux de tous. Puis son rôle clé dans la mise en avant des jeux paralympiques.
- Le cinéma où on peut difficilement trouver plus cultes, s'impliquant corps et âmes sur les plateaux comme pour le marketing.
- Capable de se présenter en politique tout en tournant Terminator 3. Deux fois élu gouverneur de Californie, état quatre fois plus peuplé que son Autriche natale.
De base, je pensais que j'en aurai strictement rien à foutre du culturisme, de la politique... mais sa passion ressort tellement à travers ses lignes que ça force le respect, malgré son désir avoué de célébrité avant toute chose et son cruel manque d'objectivité sur certains points.
Ce qui est également assez fou, c'est la chance qu'il a eu. Je ne veux pas dire par là qu'il n'a pas de talent (loin de là), ou qu'il ne s'est pas démené pour arriver à sa position actuelle; mais force est de constater que durant toute sa vie : on lui a déballé le tapis rouge.
Les diverses rencontres et opportunités qu'il a eu lui ont permis de toujours gravir les échelons. Chaque rencontre, chaque action de sa part, lui ont permis d'atteindre les sommets. Et s'il était né américain, il trônerait surement à la présidence aujourd'hui comme un certain Ronald Reagan; une icône du rêve américain en somme.
L'ouvrage est intéressant aussi pour cerner quelques personnalités comme Oliver Stone et John Milius : les bourrins, Charles Bronson égal à son image au cinéma, ou bien encore James Cameron; maniaque et adepte du tournage de nuit car il n'y voyait aucune rivalité avec le soleil.
Sans parler des diverses amitiés qu'il a forgé de suite avec des têtes d'affiche ou personnalités influentes comme : Jack Nicholson, Danny DeVito, Clint Eastwood un de ses héros, Andy Warhol dans le milieu artistique ou bien encore les Kennedy and co' pour la politique et les amours.
Le livre se veut assez sincère dans la façon de raconter les faits, bien que surement un peu romancé, (il a était co-écrit et beaucoup d'intervenants ont aidé pour réunir photos et souvenirs) Arnold a rarement le mauvais rôle.
Mais on sent cet accro à la gagne sincère malgré ses bourdes et dérives; il partage ses joies et peines, ses victoires et défaites, avec une honnêteté rafraîchissante. Comme son passage à vide au cinéma suite à son opération du cœur, et la chute de Planet Hollywood dans la foulée.
Et malgré son manque de subtilité, j'ai aussi apprécié suivre les aventures politiques du Gouvernator par écrit : centriste en politique, essayant de fédérer républicain comme démocrate; basé sur l'écologie (alors qu'il conduit un Hummer), sur la santé (alors qu'on le voit constamment fumer des barreaux de chaises), sur l'éducation, l'économie... un personnage ma foi bien contradictoire.
De superbes photos illustres certains des moments les plus importants de sa vie, pas forcément développés par écrits : sa rencontre avec Nelson Mandela, le pape Jean Paul II, Barack Obama et beaucoup d'autres; et franchement j'aurai aimé qu'il y en ait plus.
Ça se lit tout seul et je redemanderai également bien une dose supplémentaire sur sa carrière dans le cinéma, qui est un peu survolée à mon goût (bien qu'elle doit faire un tiers du livre, à savoir dans les 200 pages).
C'est pas de la grande littérature mais si vous êtes un tant soit peu fan du bonhomme, foncez !