Des livres de victimes, y'en a un paquet, et de plus en plus. Je ne compte plus les récits, fictionnels ou non, avec une présence d'agression sexuelle de quelque forme qu'elle soit. Et niveau narration, ça me lasse, parce que ce sont des ressorts désormais connus, limite "classique". Alors y'en a qui s'en sortent très bien, genre "Le démon de la colline aux loups", et d'autres ou c'est plus compliqué.
Je dis ça juste pour souligner le fait que la narration de Triste Tigre me semble originale, puisque étant à la fois un récit autobiographique et une tentative de compréhension de nombres d'enjeux et de réflexions autour du viol et de ses conséquences. Franchement, jusqu'au chapitre II, j'ai dévoré le livre.
C'est ce chapitre II qui, à mon sens, est soit superflu, soit mal glandé. Ca part dans tous les sens, une idée après une autre, ça m'a complètement fait sortir du livre. A chaque page je me demandais où elle allait avec ces réflexions, si y'avait un fil conducteur, une conclusion, une idée finale, quelque chose. Pourtant les réflexions en elles-mêmes sont intéressantes sur tout un tas de sujet connexes/annexes mais la façon de les tenir m'a été si insupportable que j'ai du m'y reprendre à 3 fois pour terminer...
Je saurai pas forcément expliquer pourquoi excepté cette sensation de n'aller nulle part, de ne pas avancer, de ne pas progresser dans la réflexion. C'est une demi-idée puis une autre, puis une autre, puis une autre. J'ai l'impression d'être isolé dans cette sensation de lecture !