Avec son prix Goncourt récent et les critiques positives pour son oeuvre, dont ce livre paru en 2014, j'avais beaucoup d'attentes, et à vrai dire beaucoup trop. De fait j'en retire une déception. Heureusement ce ne sont que 150 pages, cela se lit vite, donc la perte de temps est limitée. Ce n'est pas non plus nul. L'écriture est inégale, avec quelques beaux moments mais qui sont pour moi dominés par des maladresses stylistiques peu inspirées. Sur le fond, l'intention est très noble, mais je trouve que ce n'est soit pas assez poussé d'un point de vue historique, pas assez romancé ou pas encore assez stylisé. Je m'y suis ennuyé, me demandant à plusieurs moments à quoi bon. Des fois on est proche (mais seulement parfois) du traitement d'un Echenoz dans ses biographies romancées, mais sans le talent et la fausse désinvolutre stylistique que l'on trouve dans Ravel ou des Eclairs par exemple.
On me dit tout de même beaucoup de bien d'Eric Vuillard et du roman qui obtint le prix Goncourt récemment, je retenterai donc l'aventure quand il sera publié en poche (car la différence de format de ses livres entre Actes Sud et Babel est tout de même ridicule et ne justifie pas la différence de prix).
Concernant ce livre sur Buffalo Bill, le mot Tristesse lui va très bien.